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Soyez heureux et fier. Vous avez fait un beau livre. Comme nous en jasons ici ! — Je suis ravi que vous fassiez le Mouvement littéraire à la Liberté. Qu’un maître soit juge, cela fera contrepoids à tant d’écoliers et de cuistres qui sont jugeurs.

Puisque vous m’y autorisez, je tirerai sur vous pour Charles.

Cet archevêque, quelle figure ! quel implacable pardon ! quel viatique pour le ciel en passant par l’enfer. C’est bien beau. Je rabâche. Mais pardonnez-moi. Je vous aime[1].


À Lia Félix[2].


Hauteville-House, 9 juillet 1868.

L’honneur, madame, est pour moi. Rachel et Rebecca dans Angelo, Lia Félix dans Ruy Blas, je serai fier de voir, mêlés à mon œuvre, ces trois rayons d’une grande famille d’artistes. Rachel et Rebecca revivent dans votre beau talent. Je mets à vos pieds tous mes hommages.

Victor Hugo[3].


À François-Victor.


H.-H., 9 juillet.

Mon Victor, ci-inclus une traite à ton ordre de 250 fr. Je n’ai que le temps de la jeter à la poste. Tu sais en quelle extrémité est Gustave Flourens. Je vais écrire un mot pour lui ; je te l’enverrai.

Pour éviter le 13, soude ensemble Fontenelle et Massillon, le savant et le prêtre[4].

Fontenelle est un bon écrivain, meilleur que Massillon. Tu ne ferais des deux qu’un seul numéro. Ce serait ce qu’on appelle en philosophie une caraitéristique.

Au reste, nous allons bientôt causer.

Tendre embrassement[5].

  1. Correspondance de Victor Hugo et de Paul Meurice.
  2. Inédite.
  3. Collection Paul de Saint-Victor.
  4. François-Victor, dans son article sur l’Académie française, dénombrait les académiciens illustres qui avaient précédé son père ; mais il arrivait au chiffre 13, et il se proposait d’éliminer un des prédécesseurs.
  5. Mes fils. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.