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n’étiez pas à la fois le poëte et le peintre. Je recule comme bien vous pensez, et voici ma réponse que je vous prie de transmettre à notre excellent ami M. Ph. Burty. Vous m’approuverez aussi de ne pas faire la préface qu’il me demande. Quelle bonne et charmante lettre vous m’avez écrite et comme vous descendez gracieusement à ces détails de ménage ! Il y a un bon de 300 fr. sur Meurice que ma femme oublie (envoyés avant son départ), mais ne lui en parlez pas, je vous prie. — On m’a demandé de Venise de m’associer à la fête funèbre de Manin. J’ai répondu ceci[1]. J’ignore si la chose peut paraître dans les journaux français. Je vous l’envoie en tout cas. — À quand Faust ? Ne nous faites pas trop languir.

Merci de m’avoir envoyé ces très bons feuilletons de ce journal catholique sur Hernani[2].


À Paul Meurice[3].


H.-H., dim. 25 [mars].

Vous avez fait une femme bien fière et bien heureuse. L’idée que c’est à elle que, dans votre pensée, vous allez adresser les messages de votre grand esprit, cela la transporte et l’attendrit[4]. Cet attendrissement, je le partage. Vous êtes mon doux et charmant ami. Les attaques contre vous sont bien vaines. C’est jeter des pierres à la pure et sereine étoile de l’horizon.

J’ai écrit une page pour l’Espagne[5]. La voici. Voulez-vous transmettre leur exemplaire à Auguste (est-il à Paris ?) et à Émile Allix (j’ignore sa nouvelle adresse). Noble penseur, doux combattant, fier et tendre esprit, je vous aime.

V.[6]


À Monsieur Chassin,
Rédacteur en chef de la Démocratie.


Hauteville-House [mars 1868].
Mon éloquent et cher confrère,

J’ai, vous le savez, déclaré publiquement que je ne coopérerais à aucun journal politique en France, tant que la liberté de la presse n’y serait pas aussi complète qu’en Amérique ou en Angleterre.

  1. Publié dans Actes et Paroles. Pendant l’exil.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.
  4. Paul Meurice écrivait une série d’articles, sorte d’au jour le jour de ce qui se passait à Paris dans les lettres, les arts, le théâtre, le tout adressé à une dépaysée, Mme  Drouet.
  5. Publiée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil.
  6. Bibliothèque Nationale.