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M. Le Ber pourtant vient de me dire que le Times annonce ma cécité avec quelque regret.

Je suis surmené de travail. Je vous embrasse tous, mes aimés,

V.[1]


À Madame Victor Hugo[2].


H.-H., 27 Xbre [1865].

Je suis dans un violent coup de feu. Quatre mots au galop. Chère amie tu trouveras sous ce pli un effet à ton ordre sur Mallet de 1 100 fr.[3].

Charge toi de prier Auguste de s’entendre avec P. Meurice pour me rendre le grand et très grand service qu’ils m’ont déjà rendu pour Les Misérables. Je place sous leur fraternelle providence Les Travailleurs de la mer. Au reste, j’écrirai prochainement de mon côté à tous les deux. Je suis accablé de travail et de crépuscule. Les jours fuient sous mon effort. Je répondrai bientôt en détail à la bonne lettre de mon bien-aimé Charles. C’était justement Lecanu que je voulais lui conseiller de prendre pour guide et point d’appui. Il paraît que c’est impossible dans le cas donné. Je le regrette. J’ai prévenu M. Verboeckhoven que je donnais la haute main pour l’impression et la publication à Paris des Travailleurs de la mer à MM. Vacquerie et Meurice, mes alter ego.

Profondes tendresses à vous quatre, mes aimés.

V. H.

J’ignore quel sera le succès des Travailleurs de la mer ; j’ai à compter avec tous ces acharnements coalisés. Mais je me sens cuirassé. Le premier volume est tout en exposition comme pour Notre-Dame de Paris. Cette exposition occupe les quatre premiers livres. Les dix livres qui suivent à partir du livre le Revolver sont un drame comme je n’en ai point fait de plus grand, si j’ai fait quelque chose dans ma vie. Je suis content de cette œuvre[4].


À MM. Lacroix et Verhoeckhoven.


H. H. Jeudi 28 [décembre 1865].

C’est à vous, mes honorables et chers éditeurs, que j’ai laissé l’option, et je ne la reprends pas.

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Suivent les comptes.
  4. Bibliothèque Nationale.