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vous. Je trouve excellent que vous soyez d’accord avec M. Pagnerre. Vous pouvez considérer les bases du traité Pagnerre comme admises. Il y aura des points de détail à régler. Il faudra, je crois, deux éditions, une parisienne et une belge, pareille à votre édition in-8o des Misérables, la feuille des Misérables, édition belge de 1862, devant servir d’étalon et de type. Je me dépêche d’achever, car il faudra se hâter de paraître, au plus tard fin février. — À cause du jubilé de Shakespeare[1].

Quant à la traduction anglaise, j’exclus absolument le nommé Wraxhall, l’inepte traducteur des Misérables.

Le livre de ma femme[2] a été fort bien traduit en anglais, prendre le même traducteur.

Tous les autres points de votre lettre voudraient être discutés, entre autres Les Chansons des rues et des bois. En divisant vos 50 000 francs en 30 000 pour Shakespeare (avant la lettre collective de M. Pagnerre et de vous), en 20 000 pour Les Chansons des rues et des bois, vous avez abaissé votre proposition de 5 000 francs et fort modifié la situation. En outre, si vous étiez ici, je vous ferais voir par les traités et les chiffres qu’il n’est pas un de mes volumes de vers qui ne m’ait rapporté, en douze ans, beaucoup plus de 25 000 francs. Le jour me manque, je clos bien vite cette lettre, et je vous serre la main. Causer vaudrait mieux que toute cette correspondance, ça avance lentement.

Mille affectueux compliments[3] .


Au Général Garibaldi.


Hauteville-House, Guernesey, 18 novembre 1863.
Cher Garibaldi,

J’ai été absent, ce qui fait que j’ai eu tard votre lettre[4], et que vous aurez tard ma réponse.

Vous trouverez sous ce pli ma souscription.

Certes, vous pouvez compter sur le peu que je suis et le peu que je puis. Je saisirai, puisque vous le jugez utile, la première occasion d’élever la voix.

  1. Le directeur du Comité pour le Centenaire de Shakespeare ayant écrit personnellement à Victor Hugo et l’ayant invité ainsi que François-Victor, Victor Hugo et son fils avaient adhéré au Comité.
  2. Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. — Lettre publiée par Louis Barthou dans la Revue de Paris du 1er août 1920 et partiellement dans William Shakespeare. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  3. Collection Louis Barthou.
  4. Garibaldi avait écrit, en août, à Victor Hugo pour le prier de l’aider à recueillir les fonds nécessaires à l’acquisition du million de fusils dont il avait besoin.