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À Albert Lacroix.


Dim. 23 [mars 1862].

Votre hourrah m’enchante, cher monsieur. Je crois en effet à une certaine émotion, et ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le principal, de mon œuvre. — Je vous envoie une lettre de M. Aug. Vacquerie, qui aide à la correction à Paris. Il est bon que vous la lisiez, pour les choses très justes qu’elle contient sur ce qu’il faudrait faire au moment de la publication. Les mêmes choses à Bruxelles seraient excellentes, dans l’Indépendance, l’Étoile, le Sancho, etc. — Vous jugerez certainement cela comme moi, et je pense qu’il vous sera aisé d’obtenir de vos journaux ce que Vacquerie a obtenu des nôtres. Quand vous aurez lu la lettre, soyez assez bon pour me la renvoyer par le plus prochain courrier.

Je vous envoie quatre feuilles corrigées dont un bon à tirer.

Il faudrait remplir le second verso blanc de la couverture avec cette annonce en gros :

(Annonce publiée.)

Mille affectueux compliments[1].


À Auguste Vacquerie[2].


H.-H., 9 avril [1862].

Avril ! beau mois ! mois qui ouvre. Succès des Misérables. Succès de Jean Baudry. Reçu, cela veut dire applaudi. Il est plus difficile pour vous d’être reçu par le théâtre que par le public. Le vieux comité de lecture vaincu, tout est dit, le reste du triomphe sera à deux battants. Vous aurez plus malaisément la boule blanche de M. Édouard Thierry que cent bravos du public et mille acclamations du peuple. Soyez donc content, vous aussi.

Ô mon aigle du coche, quelle douce et charmante lettre vous m’avez écrite !

Ce que j’ai à dire pour la quatrième couverture, le voici :

Je veux donner au groupe de Guernesey une de mes dix couvertures, c’est vous, c’est Charles et Victor, et j’y comprends Paul Meurice. Mettez

  1. Gustave Simon, La Revue, 15 mai 1909.
  2. Inédite.