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complément de ces documents ne m’est arrivé que la semaine passée ; ce qui vous explique un retard préjudiciable avant tout pour moi, puisque je ne puis rien faire avant d’avoir terminé ceci. Ce travail, je le répète, est gratuitement ajouté par moi aux deux volumes que vous avez déjà depuis plus d’un mois entièrement imprimés et terminés. Il ajoutera évidemment à la valeur de ces deux volumes, et ces messieurs comprendront aisément que les cinq ou six feuilles que j’ajoute sont plus qu’un dédommagement pour les quelques semaines d’intérêts de la somme payée. Je dis quelques semaines, car l’ouvrage aurait pu paraître il y a plus d’un mois si vous l’aviez voulu publier sans ce complément.

Soyez certain, monsieur, que vos intérêts et ceux de MM. vos associés me préoccupent plus que les miens propres, et que je ne vous l’ai jamais prouvé plus qu’en ce moment.

Soyez assuré également qu’il est plus urgent encore pour moi que pour vous d’avoir promptement fini. Ce retard, dont votre excellent esprit ne se plaindra plus, j’espère, est de ma part un excès de conscience.

Je compte d’ailleurs donner ces jours-ci la fin. J’achève en ce moment le dépouillement des documents qui me sont parvenus et que je suis obligé de faire traduire, sachant très mal l’allemand.

Veuillez, monsieur, communiquer cette lettre à vos associés et leur faire agréer et agréer pour vous-même l’assurance de mes sentiments les plus distingués.

Victor Hugo[1].
27 octobre [1841].


1842.


À Monsieur David, statuaire[2].


[Début de février 1842.]

Est-ce que vous voudriez, mon bon David, vous charger de mettre l’adresse à la petite lettre ci-incluse. Elle est pour M. Adrien Maillard, votre jeune compatriote que j’ai vu chez moi. Je vous épargnerais cette peine si je savais son logis.

Vous m’avez encore envoyé de bien belles médailles. C’est la monnaie de bronze avec laquelle vous acquittez votre péage à la postérité. Moi, un

  1. Communiquée par M. Blaizot.
  2. Inédite.