J’espère que tu as été bien sage, bien douce, bien tranquille, bien bonne avec ta mère qui est si bonne.
En attendant que je te revoie, il faut que tu me remplaces près d’elle, et que tu lui tiennes lieu aussi de tous les autres chers petits enfants qui sont tristes à Paris, pendant que tu es heureuse à Angers[1].
Quand tu les reverras, tu embrasseras pour moi Charlot sur ses deux bonnes joues, Toto sur le front et Dédé sur sa jolie petite bouche.
Je t’aime bien, ma Didine.
Merci de ta bonne petite lettre, ma Poupée ; je serai bien heureux le jour où je t’en remercierai sur tes deux joues.
Je suis au bord de la mer, c’est bien beau ; mais si tu étais dessus avec ta mère et les autres petits, cela me paraîtrait bien laid.
Je suis charmé de l’histoire des vaches qui ont donné à boire à ton grand-papa. Je te dirais bien de les embrasser de ma part, mais tu ne les as plus là sous la main.
Adieu, à bientôt, ma Didinette ; écris-moi, et dis à ta maman qu’elle te donne un baiser et la somme de dix sous.
précepteur de M. de Montpensier, aux Tuileries.
Merci de votre bonne lettre. Je n’ai fait que passer au Tréport, fort obscur et fort perdu dans le gros des passants. J’aurais eu grand plaisir à vous serrer la main, mais je vous aurais voulu seul, et il faut que mes amis me pardonnent un peu mes fantaisies d’homme rêveur et farouche.
Je m’étais enfui de Paris à l’approche de l’anniversaire de juillet. Je