petite cour carrée. À gauche de la porte est un grand écriteau noir au centre duquel sont les armes de France. Sur cet écriteau sont des inscriptions en lettres de bois, jadis dorées, et ainsi disposées :
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8 — JOSEPH HENRI — 8 |
Joseph Henri est l’assassin. Il a une femme et trois enfants.
Dans la cour à droite, au coin, il y a une porte bâtarde, au-dessus de laquelle on lit :
Toute la maison est d’un aspect déchu et lugubre.
Avant-hier, je suis allé m’écrire chez le roi qui est parti pour Eu. Cela se fait sur des façons de registres à dos de parchemin vert comme nos livres de blanchisseuse. Il y a cinq registres, un pour chaque membre de la famille royale. On envoie chaque soir les registres au roi, et la reine les lit avec soin.
Je ne suppose pas qu’on s’écrivît ainsi chez Louis XIV ou chez Napoléon.
Cela me rappelle la première fois que je dînai aux Tuileries. Un mois après, je rencontre M. de Rémusat qui était du nombre des convives et qui me dit : — Avez-vous fait votre visite de digestion ?
Ces manières bourgeoises ont du charme et de la grâce, cependant elles vont un peu loin quelquefois. À force de bourgeoisie on finira par ne plus voir la royauté. Alors pourquoi pas un président ? Je comprends à merveille