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NOTE.

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L’éditeur a cru devoir joindre à cette édition, comme document biographique, le détail du procès dont le Roi s’amuse a été l’occasion. Ce détail est emprunté à un journal haut placé dans la presse, qui, soutenant à cette époque le pouvoir, ne saurait être suspect de partialité en faveur de l’auteur.

Le jour viendra peut-être de juger à leur tour les journaux qui jugent tout, et de faire remarquer qu’au moment où nous sommes, par une contradiction étrange, mais facile à comprendre pour qui connaît à fond certaines passions personnelles peu honorables, les doctrines politiques les plus larges (en apparence, du moins) s’allient souvent, dans le même journal, aux doctrines littéraires les plus étroites. Le premier Paris dérive de Marat et le feuilleton de Boileau. Bizarre amalgame.

Il va sans dire que cette observation ne s’applique pas au journal dont est extrait le compte-rendu qu’on va lire.


TRIBUNAL DE COMMERCE.

PROCÈS DE M. VICTOR HUGO CONTRE LE THÉÂTRE-FRANÇAIS, ET ACTION EN GARANTIE DU THÉÂTRE-FRANÇAIS CONTRE LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS.

Le drame le Roi s’amuse n’avait peut-être point, proportion gardée, attiré autant de foule à la Comédie-Française, que le procès auquel il a donné lieu en a amené aujourd’hui à l’audience de la juridiction consulaire.