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L’ART DU VIOLON EN ALLEMAGNE. 31

Godefrido Finger, Olmutio-Moravo, capettæ Serenissim Regis Magnæ Britanniæ Musico Opus prmum, anno 1688.


Cette édition, ornée d’un beau portrait de l’auteur, est très-rare ; mais Etienne Roger, d’Amsterdam, en a donné une autre édition qui se trouve plus facilement et qui a pour titre : Douze sonates de Finger, les trois premières à un violon, une viole de gambe et une basse continue, les trois suivantes à deux violons, une basse de violon ou basse de viole et basse continue, les trois autres à deux violons, une haute-contre et basse continue, et les trois dernières à trois violons et une basse continue, opéra prima. En 1690, Finger fit imprimer VI Sonatas or solos ; three for a violin, and three for a flûte, with a thorough-bass for the harpsy- chord (sans nom d’imprimeur ni d’éditeur). Etienne Roger a publié une autre édition de cet ouvrage sous le titre : Finger opéra secunda, consistant en trois sonates à un violon et basse continue et trois sonates à une flûte et basse continue. Finger fit paraître deux autres recueils l’un avec Jean Banister et l’autre avec Godefroy Keller. Les compositions de cet artiste demandaient une moins grande habileté d’exécution que celles de Baltzar, et elles produisaient peut-être moins d’effet, mais elles étaient plus mélodiques et se rapprochaient davantage de celles de Corelli et de Bassani.

III.

En Allemagne, les progrès de l’art du violon s’étaient opérés en dehors des maîtres étrangers, et pendant tout le xviie, cet instrument y avait été plus en honneur