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8 GIOVAN-BATTISTA DEL VIOLINO.

tale propre. Tout cela exigeait peu d’habileté ; en sorte que les artistes ne se plaçaient pas par leur talent au-dessus de la musique qu’ils devaient exécuter. A l’égard du violon, il n’était cultivé que par un très-petit nombre de musiciens. On cite toutefois en Italie un Giovan-Battista, surnommé del violino, à cause de son talent sur le violon. Il vivait en 1590. A l’égard de Julien Tiburtino

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↑ (Suite de la page précédente).
de Moravie, dominicain du XIIIe siècle, nous apprend que c’était un instrument grave, et que son accord était celui-ci :

L’instrument aigu de la même espèce était monté de trois cordes ; on lui donnait en France le nom de gigue, dans les XIIe, XIIIe et XIVe siècles ; c’est au XVe siècle que ce nom paraît changé pour la première fois en celui de rebec pour tous les instruments de la même famille, grands, moyens et petits. Les Allemands leur donnaient le nom de Geige ohne Bande (violes sans ceinture, c’est-à-dire sans éclisse), pour les distinguer des autres instruments plus perfectionnés. La rubèbe, la gigue, les quatre classes enfin du genre rebec, qu’on trouve déjà établies dès le XVe siècle, à savoir : dessus, alto, ténor et basse, sont des instruments populaires placés entre les mains des ménétriers, et qui servent en général pour la danse et pour les chanteurs des rues. La pochette des maîtres de danse, dans les dernières années du XVIIIe siècle, était tout ce qui restait de l’ancien rebec. On l’accordait ainsi :

Souvent la basse de ce genre d’instruments était jouée par le monocorde, ou par la trompette marine, dont le corps était un cône pentagone très-allongé, sur lequel était appliquée une table d’harmonie en sapin. La corde unique de cet instrument, dont les pieds étaient inégaux, étaient tendue par un tourniquet à ressort ; on formait les intonations avec le pouce de la main gauche. L’archet était un arc très-bombé, avec une hausse large que le musicien serrait dans sa main droite renversée. (F.-J. Fétis. — Antoine Stradivari, luthier célèbre connu sons le nom de Stradivarius.) — Paris, 1856, Vuillaume, luthier.

[1] (Suite de la page précédente).
de Moravie, dominicain du XIIIe siècle, nous apprend que c’était un instrument grave, et que son accord était celui-ci :

L’instrument aigu de la même espèce était monté de trois cordes ; on lui donnait en France le nom de gigue, dans les XIIe, XIIIe et XIVe siècles ; c’est au XVe siècle que ce nom paraît changé pour la première fois en celui de rebec pour tous les instruments de la même famille, grands, moyens et petits. Les Allemands leur donnaient le nom de Geige ohne Bande (violes sans ceinture, c’est-à-dire sans éclisse), pour les distinguer des autres instruments plus perfectionnés. La rubèbe, la gigue, les quatre classes enfin du genre rebec, qu’on trouve déjà établies dès le XVe siècle, à savoir : dessus, alto, ténor et basse, sont des instruments populaires placés entre les mains des ménétriers, et qui servent en général pour la danse et pour les chanteurs des rues. La pochette des maîtres de danse, dans les dernières années du XVIIIe siècle, était tout ce qui restait de l’ancien rebec. On l’accordait ainsi :

Souvent la basse de ce genre d’instruments était jouée par le monocorde, ou par la trompette marine, dont le corps était un cône pentagone très-allongé, sur lequel était appliquée une table d’harmonie en sapin. La corde unique de cet instrument, dont les pieds étaient inégaux, étaient tendue par un tourniquet à ressort ; on formait les intonations avec le pouce de la main gauche. L’archet était un arc très-bombé, avec une hausse large que le musicien serrait dans sa main droite renversée. (F.-J. Fétis. — Antoine Stradivari, luthier célèbre connu sons le nom de Stradivarius.) — Paris, 1856, Vuillaume, luthier.

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