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quinze jours, occupés à recueillir les plantes médicinales sur les montagnes environnantes. Pendant le reste de l'année, la plupart des maisons sont désertes ; on y rencontre seulement quelques Lamas contemplatifs, qui ont creusé leur cellule dans les rochers les plus escarpés de la montagne.

La proposition du parlementaire ne pouvait mieux nous convenir, car la belle saison allait commencer. L'hiver à la ville, le printemps à la campagne, cela nous parut admirable. Pendant le séjour de trois mois que nous avions fait à Kounboum, nous nous étions passablement stylés aux convenances lamaïques. Nous achetâmes donc un khata et un petit plat de raisins secs, pour aller rendre une visite au Lama administrateur de Tchogortan. Il nous reçut avec affabilité, et nous promit de donner immédiatement ses ordres pour nous faire préparer une habitation convenable. Après avoir servi un splendide festin d'adieux au vieux Akayé, au Kitat-Lama et au bègue, nous chargeâmes notre bagage sur les chameaux, et nous nous acheminâmes gaiement vers la petite lamaserie.