Notre entrée dans la ville de Tolon-Noor fut fatigante et pleine de perplexités ; car nous ne savions nullement où aller mettre pied à terre. Nous errâmes longtemps comme dans un labyrinthe, en suivant des rues étroites, tortueuses, et où nos chameaux avaient peine à se faire jour au milieu d’un perpétuel encombrement d’hommes et de choses, Enfin nous entrâmes dans une auberge. Décharger nos chameaux, entasser notre bagage dans la petite chambre qu’on nous avait donnée, aller au marché acheter de l’herbe, la distribuer aux animaux, tout cela se fit sans prendre haleine. Le chef d’hôtellerie vint, selon l’usage, nous remettre un cadenas ; après avoir cadenassé la porte de notre chambre, nous allâmes, sans perdre de temps, diner en ville ; car nous étions affamés. Nous ne fûmes pas longtemps à découvrir un drapeau triangulaire, flottant devant une maison : c’était un restaurant. Nous y