Aussitôt après avoir pris possession de ce poste, nous creusâmes un fossé autour de la tente, afin de faciliter, en cas de pluie, l’écoulement de l’eau jusqu’à un étang voisin. La terre servit à calfeutrer les rebords de notre habitation nouvelle, des grabats mous et épais furent dressés, à l’aide des coussins et des tapis qui composent les bâts des chameaux ; en un mot, nous cherchâmes à nous entourer de tout le confortable imaginable, à nous procurer toutes les commodités que le désert peut offrir au pauvre voyageur nomade. Quand tous ces divers arrangements furent terminés, nous songeâmes à mettre nos personnes un peu en harmonie avec la propreté et la bonne tenue de notre tente.
Il y avait déjà près d’un mois et demi que nous étions en route, et nous portions encore les mêmes habits de dessous dont nous nous étions revêtus le jour de notre