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n’a plus à son lazaret que de joyeux pestiférés.

Il n’était pas permis à un Missionnaire catholique qui avait erré si longtemps parmi les contrées les plus célèbres du bouddhisme de passer si près de la Palestine, sans aller visiter, le bourdon à la main, les lieux qui ont été sanctifiés par la naissance, la vie et la mort du Sauveur des hommes. Nous eûmes donc le bonheur de faire un pèlerinage à Jérusalem, et, le jour de l’Ascension, nous étions sur la montagne des Oliviers, pressant de nos lèvres l’empreinte sacrée que Jésus-Christ laissa sur le rocher quand il monta au Ciel.

Un mois après, nous avions revu notre patrie, la France, le plus beau, le meilleur de tous les pays, et nous allions chercher aux eaux thermales d’Ax, au sommet des Pyrénées, les forces que nous avions perdues sur les monts Hymalaya.

Eaux Thermales d’Ax, le 7 Août, 1852.