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dhiste qui régnait à Lha-Ssa, pour s’opposer aux projets de Tsan-Pa-Han. Ils appelèrent à leur secours le prince des Mongols du Koukou-Noor, personnage entièrement dévoué aux lamas. Celui-ci leva une armée considérable et s’avança dans le Thibet. Il y eut une bataille sanglante où Tsan-Pa-Han fut défait et tué. Le prince du Koukou-Noor laissa son armée dans le Thibet, dont il fut proclamé han, ou souverain, par le pontife de Lha-Ssa, qui exerce une autorité immense sur les populations bouddhistes de la haute Asie[1].

Ce fut sans doute par suite de cette révolution que les missionnaires furent contraints d’abandonner cette partie du Thibet, où ils avaient pénétré après tant de peines et de difficultés. On sait que d’Andrada retourna à Goa, où il mourut empoisonné le 6 mars 1634.

  1. Recueil des lettres édifiantes, t. XXIV, p. 11.