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frant, qui n’oseront pas taxer le propriétaire. » (Alex. Cormier).

21. — Les habitants devraient avoir le droit de couper le bois de chauffage partout où il y en a ; sans cela ils seront presque tous forcés d’émigrer.

22. — L’importance des Îles au point de vue de la défense du pays a déjà été démontrée : elles peuvent abriter presque toute la formidable flotte d’Albion. Plus de 250 goélettes pêcheuses y restent en sûreté pendant les tempêtes, et souvent on y voit de 300 à 400 vaisseaux sur leurs ancres en même temps. Il se fait actuellement des travaux gigantesques pour le creusage des havres ; depuis peu on a élevé des phares et posé des bouées. L’agriculture y est maigrement encouragée, toutefois les habitants cultivent et élèvent du bétail qui fait grand honneur à leur laborieuse industrie. Plusieurs, tout en s’occupant de la pêche, portent d’année en année une plus grande attention à la culture du sol qui est à la fois bon et productif. Les grains et les végétaux y réussissent également bien.

23 et 24. — Alexandre Cormier, secrétaire-trésorier de 1846 à 1868, ne réussit qu’en 1861 à faire fonctionner le système scolaire et municipal, quoique la municipalité eût été fondée en 1846. Pendant quinze ans, elle a été en léthargie. Avant 1861, les contributions scolaires étaient volontaires. L’amiral avait bien promis une souscription annuelle, mais son agent ne voulut la donner qu’une seule fois. ($20.) Les insulaires se plaignent amèrement de ce que le propriétaire ne contribue en rien à l’organisation locale. Les taxes scolaires sont de 1% à 1½% et les taxes municipales consistent en deux jours de corvée ou $0.80 par jour.

(Signé)

Arseneau, Élie
Arseneau, Calixte
Arseneau, Zéphirin
Arseneau, J.-Nelson
Chevérie, Olivier
Chiasson, Jean
Chiasson, Étienne
Chiasson, Germain
Renaud, Simon
Richard, Hippolyte
Richard, Simon
Thériault, Édouard