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apparaît dans le registre de Miquelon en 1776, n’est pas au recensement de 1784 et se trouve dans les premières inscriptions du registre des Îles de la Madeleine, en 1793. Aurait-il gagné les Îles avant 1778 ? C’est possible.

D’après l’archiviste distingué et le généalogiste toujours bien renseigné, M. Placide Gaudet, Joseph Gueguen, (le Petil Baril) souche de tous les Gueguen d’aujourd’hui, serait venu de Miquelon en 1767, aurait hiverné aux Îles, avec plusieurs familles, pour passer, l’année suivante à l’Île Saint-Jean, puis à Cocagne dont il fut le fondateur. Il y avait donc une migration entre Miquelon et le Golfe, à cette époque. Rien ne nous empêche de croire que plusieurs familles auraient ainsi devancé leurs frères et que Yturbide serait parvenu aux Îles de cette façon.

Plusieurs années après leur installation, ces trois familles du Cap de l’Est eurent la visite de trois beaux-frères : James Clarke, John Rangin et George Goodwin, de Argyle, comté de Yarmouth, N. É. Ces Néo-Écossais, trouvant l’île de leur goût, décidèrent les Acadiens à vendre leur propriété. James Clarke acheta celle de Louis Thériault et les deux autres celles d’Édouard Noël et de Louis Snault.[1] Ceux-ci fixèrent leurs pénates au Havre-aux-Maisons dont ils furent les pionniers.

Aussitôt après la guerre d’indépendance américaine, Gridley revint à son exploitation des Îles avec un monsieur Thompson.

Le gouvernement de Terre-Neuve envoyait chaque

  1. Ce Snault n’était pas Acadien d’origine, mais Marseillais qui devint Saint-Pierrais, puis Acadien. Les descendants de ce Snault habitèrent surtout la Dune-du-Sud et les Arsenault, la Pointe-Basse. Les deux noms sont aujourd’hui confondus.