vache-marine surprise dans son échouerie. Les Sauvages de l’Île Saint-Jean qui s’y rendaient tous les étés furent très inquiétés par les Canadiens. Ces derniers, non contents de leur faire concurrence chez eux, se permirent d’enlever « neuf barriques de leurs huiles. » Nos paisibles Micmacs s’en plaignirent à Monsieur de Saint-Ovide qui promit d’envoyer un officier l’année suivante et de leur faire rendre justice[1].
De plus, le 10 mai 1735, le Roi permit au Sieur Claude Chenu Bois-Moris la tuerie des vaches et des loups-marins aux Îles de la Madeleine ; mais cet été-là le sieur Harenedé se reprend et vient passer la belle saison dans sa colonie[2].
Malgré son inconcevable indécision, le sieur Harenedé[3] est le premier seigneur qui ait tiré quelques bénéfices des Îles. Depuis son arrivée au pays, chaque printemps il s’y rend et ne retourne à Louisbourg qu’au mois d’octobre, avec une cargaison d’huiles. « Je souhaite, dit le Président de la marine à Monsieur LeNormant, que le succez que vous me marqués qu’il a eu dans cette tuerie puisse le mettre en estat de suivre son établissement avec plus de vigueur qu’il n’a fait jusqu’à présent[4]. »
Mais ses premiers succès ne répondent peut-être pas à ses espérances. Au lieu d’y mettre plus de vigueur, il abandonne tout, disparaît de la scène, et meurt en 1742.
Depuis 1730, le Gouverneur de l’Île Royale est tenu