Page:Hubert - Les Îles de la Madeleine et les Madelinots, 1926.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 13 —

L’ARCHIPEL DE LA MADELEINE

Aperçu géographique

Au nombre de douze, ces îles sont jetées au milieu du golfe Saint-Laurent comme une constellation tombée un jour du firmament. Quelques-unes, avec leurs effilochures de sable, ressemblent à des comètes à grand’queue. Elles émergent d’un vaste plateau sous-marin qui, à découvert, formerait une île deux cents fois plus étendue que l’archipel actuel et engloberait, non seulement toutes les îles, mais tous les récifs invisibles et les rochers d’alentour. (J. M. Clarke). Si nous osons remonter, par l’imagination, à des milliers d’années en arrière, nous voyons que la section appalachienne était ininterrompue jusqu’aux Îles de la Madeleine et que la vaste échancrure qui, du Cap-Breton à la Gaspésie, forme une grande partie du golfe Saint-Laurent, était alors une immense plaine de même formation que les Provinces Maritimes et les lambeaux qu’elle nous a laissés en témoignage : l’Île du Prince-Édouard et les Îles de la Madeleine. Celles-ci sont faites de roches éruptives et de grès. Leur physionomie mamelonnée est le témoin de l’action du volcanisme qui est manifeste dans tout le système des Alléghanys-Appalaches. Les géologues qui ont pris la peine d’aller y faire des études disent que ces îles furent soustraites à l’action glaciaire. Plus catégorique et plus positif que ses prédé-