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rieure d’existence, — la marche de celui-là, comme celle des oiseaux dans l’air, est difficile à suivre.

94 Celui dont les sens sont devenus aussi calmes que des coursiers parfaitement domptés par un cocher, qui s’est défait de l’orgueil et de la concupiscence, les Dieux eux-mêmes envient son sort.

95 Il est impassible comme la terre, inébranlable comme un verrou, dans sa fidélité à ses vœux. Semblable à une pièce d’eau dont le limon s’est déposé, il n’existe plus de succession d’existences pour un tel homme.

96 Calme est son esprit, calme son langage, calme sa manière d’agir, à celui qui est affranchi par la Science Parfaite, qui vit dans la quiétude absolue.

97 Quand un homme, qui n’est point crédule, mais qui connait l’Incréé[1], a brisé ses liens, et, sans donner désormais prise au péché, a dit adieu aux désirs, il est le plus éminent des mortels.

98 Au milieu du village ou dans la forêt, sur l’Océan ou sur la terre ferme, partout où se trouvent des Arhats, — plein de charmes est cet endroit-là.

99 Pleins de charmes sont les bois. Là, où le vulgaire, ne se complait pas, se complaisent ceux qui sont exempts de passion, qui ne courent point après les plaisirs.

  1. L’Incréé, le Nirvâna.