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CHAPITRE V




LE SOT


60 Longue est la nuit pour qui veille ! longue l’étape pour qui est fatigué ! longue la succession des existences pour les sots qui ne connaissent point la vraie Loi !

61 En voyageant, si l’on ne rencontrait meilleur que soi, ou du moins son égal, mieux vaudrait persister à voyager seul. Un sot n’est point une société.

62 « Ces enfants sont à moi, à moi sont ces richesses » : ainsi se tourmente le sot. Son propre moi n’est pas à lui, à plus forte raison ses enfants, à plus forte raison ses richesses.

63 Le sot qui sait qu’il est un sot, en cela du moins est un savant. Mais le sot qui se croit un savant, — de celui-là on dit : « c’est un sot. »

64 Un sot a beau s’asseoir tout le temps de sa vie auprès d’un savant : il ne connaît pas plus la Loi que la cuiller le goût de la sauce.

65 Un homme sensé a beau ne s’asseoir