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quement attaché aux objets sensibles, la mort l’entraîne avec elle, comme un torrent impétueux entraînant un village endormi.

48 L’homme qui ne fait ici-bas que développer des fleurs, dont l’esprit est uniquement attaché aux objets sensibles, qui est insatiable de jouissances, la mort le soumet à son empire.

49 Telle l’abeille, respectant les couleurs et le parfum des fleurs, emporte seulement leur suc. Tel doit être le muni[1] au milieu du village.

50 Ce n’est point sur les transgressions des autres, sur les actions ou les omissions des autres, qu’il doit fixer son attention, mais sur ce qu’il a fait ou omis de faire lui-même.

51 Telle une fleur aux couleurs brillantes, mais sans parfum, tel le langage élégant, mais sans profit pour personne, de l’homme qui n’agit point (comme il parle)[2].

52 Telle une fleur aux couleurs brillantes, et parfumée, tel le langage élégant et profitable à tous de celui qui agit (comme il parle).

53 De même qu’un monceau de fleurs ferait de nombreuses guirlandes, de même, une fois né, un mortel doit faire beaucoup de bien.

  1. Le muni, l’ascète.
  2. Dicunt enim, et non faciunt. (Matt. XXIII, 3.)