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entier, tournant dès l’abord le dos à son futur rival dont la destinée allait être de marcher vers l’ouest, et enchaînant à jamais dans la rigidité de sa morale et « l’impitoyabilité » de son dogme plus de quatre cent millions de fidèles.

Chose plus frappante encore ! Une même loi mystérieuse présida aux deux bouts du monde à la diffusion des deux religions. Chassé de l’Inde par les brâhmanes comme le christianisme le fut de la Judée par les pharisiens, le buddhisme ne joua, lui aussi, un rôle vraiment complet, vraiment original, que dans des contrées et au milieu de races différentes de celles qui lui avaient donné le jour, d’arien devenant anarien[1] (thibétain,

  1. Les races jaunes, races sans imagination et sans idéal, qui n’ont même pas de noms dans leurs langues pour exprimer Dieu, se sont jetées avec tant d’avidité sur l’enseignement de Çâkyamuni, qu’on s’est demandé si le réformateur n’avait pas appartenu par hasard aux populations primitives de l’Inde, si le buddhisme n’avait pas été une réaction anarienne contre le brâhmanisme des conquérants indo-européens.