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que, soit à un précepte moral, découpés, semble-t-il, l’un comme l’autre, dans les gros livres du canon sacré, pour la plus grande édification en même temps que pour la plus grande commodité des fidèles. C’est vraiment, a très-bien dit M. Léon Fëer, « une Anthologie, un Selectæ e Buddhæ concionibus sententiæ ». Ajoutons : un Selectæ à la composition duquel n’a présidé aucun plan. De là, à chaque instant, l’incohérence et le décousu des idées, la présence côte à côte d’éléments disparates que rattache entre eux le seul lien, tout artificiel, d’une même image, d’un même mot incessamment répétés.

Les buddhistes méprisaient la littérature autant que le reste. Aussi ont-ils exagéré comme à plaisir les défauts innés du génie hindou, indiscipliné et exubérant, même dans les œuvres qui portent l’empreinte manifeste d’une influence hellénique. Les yeux perdus dans le vague, nul souci du vêtement dont ils habillaient leurs idées, de l’ordre dans le-