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image de l’infini ; l’inactivité, favorable à la spéculation, d’une vie qui s’affaisse sous le poids du jour, sans plus d’appétits scientifiques que de besoins matériels ; une impressionnabilité poétique extrême, mais sensible aux côtés séreux et grandioses, non plaisants et mesquins des choses, tout, et dans la nature ambiante, et dans leur manière d’être comme dans leur manière de voir, prédisposait les Orientaux, qui ne rient pas, à devenir les initiateurs religieux de l’humanité.

Le buddhisme mérite tout particulièrement d’attirer notre attention. Né, bien qu’à nos antipodes, au sein de populations sœurs des grandes familles occidentales, il nous touche de plus près qu’au premier aspect nous ne serions enclins à le croire. En outre, l’étonnante rapidité avec laquelle il s’est propagé témoigne d’une appropriation aussi parfaite que celle du christianisme aux besoins spirituels des masses qu’il évangélisa. En quelques années, nous le voyons conquérir l’Inde, en quelques siècles l’extrême Orient tout