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Rien en croyant à Buddha, qu’il n’y eut Rien au bout du dogme et de la morale buddhistes, que le ridicule côtoyât souvent le sublime[1] dans l’une aussi bien que dans l’autre, que ce fût un dessein insensé que celui d’une innombrable confrérie de mendiants essayant de tarir les sources de la vie en faisant du célibat l’état normal de l’humanité ! Toute Foi est affaire, non de raisonnement, mais de sentiment (Credo quia absurdum) ; et l’ascétisme monastique avait poussé de trop profondes racines dans l’Inde, au moment où Buddha lui en livra le sol entier, pour ne pas y devenir bien vite cet arbre immense qui a peuplé l’univers de ses rejetons[2].

  1. Le Bhixu, comme S. François d’Assises, voit des frères dans tous les animaux. De là des précautions infinies pour éviter, soit d’avaler, soit d’écraser par mégarde le moindre insecte.
  2. Il est généralement admis aujourd’hui que le monachisme chrétien primitif s’inspira des pratiques auxquelles se livraient ces Ébionites, ces Esséniens, ces Thérapeutes, ces reclus du Serapeum, qui s’étaient inspirés eux-mêmes des idées et des récits rapportés de l’Inde par l’armée d’Alexandre.