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VI


Nirvâna signifie en sanscrit extinction, et, par suite, anéantissement. C’est, à proprement parler, une lampe sur laquelle on souffle, un feu follet qui s’évanouit à l’aurore. Quiconque entre dans le Nirvâna entre dans le néant ; et le couronnement d’une interminable série d’existences, lasses de vertu, est un éternel repos dans une mort sans lendemain !

On n’arrive à la dignité d’Élu ou Arhat, avant-courrière du Nirvâna, qu’après s’être élevé peu à peu du monde de la concupiscence au monde des formes, du monde des formes au monde sans formes, qu’après avoir triomphé définitivement du « Constructeur de l’Édifice », de ce singulier créateur buddhiste qui n’est autre que le péché considéré comme