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ÉPILOGUE


1. La forme tibétaine est T’i-u t’o-u. — On dit en chinois Tcheou Tchao Wang, c’est-à-dire Tchao-Wang (ou « l’empereur Tchao ») de la dynastie des Tcheou. Il régna de 1052 à 1002 av. J.-C. — La date fournie par notre texte correspondrait donc à 1029 avant notre ère.

2. La forme tibétaine est Mu-wang ; il s’agit du successeur de Tchao-Wang (1001-946). L’année donnée ici serait donc 949 : ce qui mettrait le Nirvâna quatre siècles avant l’époque que les Singhalais lui assignent. M. Beal (Travels of Buddhist pilgrims, p. 23) donne la date 770. — Je ne discuterai pas sur ce point : mais c’est un fait bien connu que les bouddhistes du nord, en particulier ceux de Chine, reculent beaucoup plus loin dans le passé que ceux de Ceylan l’origine de leur religion. — Les expressions « tigre de bois, singe d’eau », appartiennent à la nomenclature du cycle de soixante ans, dans lequel les noms des douze animaux qui président aux années sont combinés avec ceux des cinq corps de la nature, le bois, le feu, la terre, le fer, l’eau.

3. Ming-ti, de la dynastie des Hân, régna de 58 à 76 après J.-C. — La date correspond donc à 65 de notre ère. Les mots chinois yong phing qui revient deux fois et que le tibétain transcrit d’abord yung phing et ensuite yong pheng, sont bien connus pour être le nom de la septième année de Ming-ti. — Nous ferons cependant observer que le terme yong phing ne figure pas dans les noms qui forment la liste du cycle de soixante ans, mais qu’un des noms de cette liste s’en rapproche assez, c’est Phing yin (« tigre de feu »), et que ce nom est précisément celui de la soixante-sixième année de notre ère, selon l’Art de vérifier les dates.