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XXX


1. Les expressions tibétaines employées ici sont celles qui s’appliquent à la transmigration. Si on détruit la cause de la transmigration, la transmigration s’arrête, de même que si l’on supprime le chef, la cour qui l’accompagne se dissipe. Le texte tibétain joue certainement sur le mot ’khor, qui signifiant « roue, cercle », désigne la transmigration assimilée à un cercle qui tourne et s’applique aussi à la troupe qui fait cercle autour du chef. Cette intention est encore mieux accusée par la présence du mot ’gag « arrêter, empêcher », qui est le nom de la troisième des quatre vérités « destruction de la douleur » (en sanskrit nirodha). Je ne trouve pas la trace de cette allusion dans le mongol ; mais je crois l’apercevoir dans la version chinoise qui ne varie que très-légèrement d’une édition à l’autre. Notre passage peut se traduire ainsi, d’après la version purement chinoise : « Le cœur est comme la série des actes moraux ; si cette série vient à être interrompue, tout ce qui en est la conséquence s’arrête également. » Au lieu de « est comme » le texte de la Polyglotte donne : « produit. » Cependant, pour suivre l’idée de la comparaison, ce n’est pas la série, c’est le cœur, le point de départ qu’il faut supprimer ; peut-être convient-il de donner un sens spécial au mot chinois que nous traduisons par « série », tel que celui de « cause, origine, germe ». Quoiqu’il en soit, cette phrase fait allusion à l’enchaînement des causes connexes et, par suite, à la roue de la transmigration et à celle de la loi.


XXX bis


1. Article très-réduit dans l’édition chinoise, —