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dans le passage cité plus haut. Mais alors les deux paragraphes devraient former deux articles distincts : ce qui existe dans l’édition chinoise.

3. M. Schiefner traduit ici : « Il doit me rendre hommage en retour » (« er muss mir wiederum Ehre erweisen »). Je ne m’explique pas cette phrase : s’il s’agissait d’un compliment accepté, on comprendrait ; mais il s’agit d’un compliment refusé, dédaigné, on ne peut pas s’attendre à ce que la politesse soit rendue.


IX


1. Tout ce premier paragraphe est rendu d’une manière très-différente dans l’édition purement chinoise et y forme un article à part (le 9e). Je le traduis ainsi :

« À force d’entendre (prêcher), on s’attache à la voie. Il est, certes, difficile de rencontrer (la prédication de) la voie. En veillant sur sa volonté, on rend hommage à la voie. Cette voie est excessivement grande. »

La version de l’édition polyglotte comme on voit, s’éloigne de ce texte ; du reste, la traduction de M. Beal s’écarte notablement de la nôtre. Et en effet la partie chinoise ne cadre pas exactement avec la partie tibétaine, qui n’est pas elle-même très-claire.

On signale deux classes d’avantages, ceux qui résultent du don et ceux qui résultent de la pratique de la loi : cette « pratique de la loi » ne me paraît pas autre chose que la « moralité » (çîla) qui est la deuxième des vertus dites pâramitâ, comme le « don » (dânam) est la première. Le dânam est clairement dénommé ; le çîla est indiqué plus vaguement, mais se laisse aisément deviner.

2. Il est assez difficile de dire si le sujet de la phrase est celui qui pratique la loi ou ceux qui