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adjonction maladroitement faite après coup. Elle appartient en propre à la dernière recension.


VII et VII bis.


1. Cette « acceptation » est une contradiction avec ce qui sera dit plus bas (VII bis), mais il s’agit ici d’une acceptation négative, consistant à ne pas renvoyer brutalement les injures à celui qui les profère. Au lieu de « accepter », la version de l’édition purement chinoise dit : « se retenir et rester calme », ce qui est mieux dans la pensée du texte et bien plus satisfaisant.

2. Le VII bis est un nouvel article, un article indépendant, dans l’édition purement chinoise ; et rien n’empêcherait de le considérer comme tel dans l’édition polyglotte. La seule raison de le réunir avec le précédent est l’identité du sujet traité, et aussi la nécessité de ne pas dépasser le nombre de 42 articles.

L’édition purement chinoise semble faire de cet article un discours du Buddha qui raconterait ce qui lui était arrivé une fois : « Un homme, dit-il, ayant appris que j’observais la voie, etc. » Comme le texte tibétain emploie constamment la troisième personne, on pourrait fort bien admettre qu’il l’entend de même. Cependant il faut remarquer que, en parlant de lui-même, le Buddha se sert toujours du mot Tathâgata dans le tibétain ; or, l’article dont il s’agit répète plusieurs fois le mot Bhagavat que le tibétain paraît employer quand il parle de Bhagavat, mais non quand Bhagavat parle de lui-même. Au lieu de Bhagavat, le chinois se sert du terme Fo qui a la même valeur. Nous serions disposé à conclure de là que l’article VII bis est un épisode raconté au milieu des discours de notre Sûtra, et non un discours ; ce serait donc à tort que le texte de l’édition purement chinoise emploie la première personne