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n’y a pas de « Non-moi sans moi » ; comme Schopenhauer, que « le monde tout entier, avec l’immensité de l’espace dans lequel le tout est contenu, et l’immensité du temps, dans lequel le tout se meut, avec la merveilleuse variété des choses qui remplissent l’un et l’autre, ne sont que des phénomènes cérébraux[1]…. » — n’est-ce pas dire exactement la même chose que Buddha, lorsqu’il comparaît les objets sensibles aux images reflétées sur un miroir brillant ?

Au centre du cercle infini dans lequel tournoie l’universalité des choses, les brâhmanes orthodoxes avaient placé leur dieu « Brahmâ », sans isoler l’immobilité nécessaire du moteur de la mo-

  1. La conscience a conscience de soi, et la conscience de soi, c’est l’absolu. (Hegel.)

    L’homme n’a pas droit de conclure de ses perceptions à l’existence des objets perçus. (Berkeley.)

    Ce qu’on appelle la nature d’un être est le réseau des faits qui constituent cet être. (Stuart Mill.) Etc., etc.