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Tibétain, celle du nord et celle du sud[1]. J’y trouve ce même caractère de diversité dans l’unité que j’ai plusieurs fois signalé en comparant des textes tibétains avec leurs correspondants pâlis ; il me semble même que les différences entre les deux versions chinoises de notre Sûtra sont encore plus grandes que celles que j’ai relevées entre les textes tibétains et les textes pâlis, que j’ai eu l’occasion de mettre en parallèle. Pour ceux-ci, j’ai expliqué ces différences par la diversité et l’esprit de contradiction des écoles, et je persiste dans cette interprétation ; mais elle me paraît inapplicable à notre Sûtra. Car il faudrait admettre que la Chine aurait reçu deux rédactions, l’une du nord (Inde ou Tibet), l’autre du sud (Ceylan) ; mais alors ces deux rédactions devraient se trouver l’une dans le Kandjour, l’autre dans le Tipitaka : or nous savons qu’on ne les y a jamais vues. Cette hypothèse serait donc en contradiction avec tous les faits connus ; elle doit être rejetée. Mais d’où

  1. Les deux collections nous en offrent plus d’un exemple.