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thode et origine, semblent justifiées et prouvées par les faits connus jusqu’ici.

Nous croyons sortir d’une difficulté, mais c’est pour rentrer aussitôt dans une autre. Non-seulement il n’y a pas entre les versions tibétaine et chinoise une exacte coïncidence ; mais les éditions chinoises ne concordent pas entre elles. Il existe à la Bibliothèque nationale, sous le no 99 du fonds chinois, un exemplaire du Sûtra en 42 articles relié avec un autre ouvrage intitulé Oéy Kiao, qui est cité dans le Sûtra en 42 articles. Or le texte de cet exemplaire tout chinois diffère notablement de celui de l’édition polyglotte. Quelquefois il est plus développé, d’autres fois (et c’est le cas le plus fréquent) il l’est moins : même quand il y a accord, les expressions ne sont pas toujours identiques, ou bien les mêmes choses sont disposées dans un ordre différent. C’est bien au fond le même texte, mais avec beaucoup de variantes, dont quelques-unes sont très-considérables. Cette double rédaction chinoise me paraît avoir une certaine analogie avec les deux rédactions des textes communs au Tipitaka Singhalais et au Kandjour