mesure » (ts’ad-med) laquelle est très-claire, correspond à une expression chinoise quelque peu obscure, paraissant signifier « les quatre espèces d’amour » et qui est un équivalent éloigné, un à peu près, non un terme adéquat. Remarquons de plus que le tibétain emploie la troisième personne, tandis que dans le chinois il y a la première ; et il en est ainsi d’un bout à l’autre du Sûtra : dans la version chinoise, le Buddha parle toujours à la première personne, il dit : je ; dans le tibétain au contraire, il ne parle qu’à la troisième et se sert du mot Tathâgata. Ce terme ne figure pas une seule fois dans le texte chinois ; et cependant il n’est pas ignoré des Chinois qui le rendent par le composé bien connu Jou-lay, et qui même en font un usage très-fréquent partout ailleurs que dans notre Sûtra, d’où ils semblent l’avoir banni. Je pourrais multiplier les exemples, en montrer même où les divergences sont encore bien plus fortes ; mais, outre que ce serait fort long, il faudrait, pour le faire comprendre, entrer dans la discussion des textes. Celui que je viens de présenter suffit ; les
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