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philosophie indienne s’était aventurée déjà aussi loin que possible dans chacune de ces voies tentatrices, à l’extrémité desquelles miroite un but qui recule sans cesse de tout le chemin fait pour l’atteindre. Tour à tour ou simultanément sensualistes, idéalistes, sceptiques et mystiques, panthéistes, athées et théistes, les brâhmanes, gens d’extrême loisir, d’une tolérance toute moderne, de science subtile et raffinée, avaient retourné et résolu de mille façons ces problèmes irritants de la nature de l’esprit et de celle de la matière, de l’origine et de la fin des choses, des universaux et des nominaux, pâture éternellement renaissante des méditatifs éternellement inassouvis.

Trois écoles principales se partageaient les esprits :

1o L’école Nyâya, fondée par Gôtama ;

2o L’école Sâmkhya, fondée par Kapila ;

3o L’école Vêdanta, fondée par Bâdarâyana, ou Vyâsa.