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en Chine et y propage l’enseignement du Buddha. N’est-on pas fondé à dire que ce petit livre a été apporté de l’Inde par Matanga et Gobharana, que c’est un livre fondamental, capital ? Seulement, il est bien inutile de le chercher dans les collections indiennes ; on en pourra trouver les éléments, les parties composantes çà et là dans les différents ouvrages de ces collections ; mais le livre, tel que nous l’avons, on ne le trouvera pas ; car il a été composé hors de l’Inde, en Chine, avec des livres apportés de l’Inde.

L’hypothèse que je viens d’exposer ne serait-elle pas l’expression même de la réalité ? Elle est justifiée par ce qui s’est pratiqué en Chine sur une assez grande échelle. Beaucoup de livres bouddhiques chinois ne sont qu’un tissu d’extraits[1].

  1. Cela s’est fait en Chine plus qu’ailleurs, mais l’Inde en offre des exemples. Dans le Tipitaka, le Khuddaka-patha n’est qu’un recueil de textes puisés dans des collections plus étendues ; le Dhammapada me paraît ne pas être autre chose qu’un recueil d’extraits. Dans ces deux ouvrages, la provenance des diverses parties n’est jamais indiquée. Parmi les ouvrages pâlis non-canoniques, le