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(tibétain-mandchou-mongol-chinois), et en donnèrent une traduction française dans le Journal asiatique, en 1848 (juin).

Dans ses Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Thibet, Huc raconte qu’il traduisit cet ouvrage au Tibet, pendant la résidence de plusieurs mois qu’il fit au monastère de Tchogortan, voisin du grand établissement de Kunbum, dans la région N.-E. du pays ; il donne même, à cette occasion, quelques extraits du Sûtra. On voit, par ce qu’il en dit, que ce livre lui servait à apprendre le tibétain ; mais le tibétain doit être la langue qui lui a le moins servi pour son travail. Dans le Journal asiatique, la traduction est donnée comme faite sur le mongol. Cette assertion m’étonne beaucoup, et je n’aurais jamais pensé que le mongol eût été l’original suivi par les traducteurs ; car les noms propres et les mots appartenant à la terminologie bouddhique qui devraient être ramenés à leur forme sanskrite (ce que les traducteurs se gardent bien de faire) sont donnés généralement sous la forme mandchoue, quelquefois sous la forme chinoise, jamais sous la forme mon-