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sur lui l’attention et d’en avoir immédiatement donné une interprétation, assurément très-imparfaite en elle-même, mais remarquable, si l’on tient compte des difficultés de la tâche et des conditions indispensables au succès d’un pareil travail, conditions qui faisaient totalement défaut à De Guignes.

Les premiers travaux faits sur le bouddhisme, à l’aide des documents sanskrits et pâlis (ou singhalais), ne pouvaient pas profiter directement au Sûtra des 42 articles, dont l’existence, dans une quelconque des littératures indiennes, n’a point encore été signalée et demeure toujours absolument ignorée. Il est néanmoins bien regrettable que Abel Rémusat, dont l’attention avait été attirée sur ce petit traité et qui avait su apprécier l’imperfection du travail de De Guignes, ne se soit pas attaché à ce texte, dont l’importance n’avait pu lui échapper, pour en donner une interprétation nouvelle fondée sur une connaissance plus parfaite de la langue chinoise et sur les découvertes dues aux progrès récents des études sanskrites. Peut-être, si sa carrière n’avait pas été