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rendu justice à De Guignes, en relevant les mérites et signalant les erreurs de ce savant dans les mémoires et ouvrages de lui que nous avons cités. Cet examen amena l’illustre sinologue à dire quelques mots de notre Sûtra. « Ce livre, presque entièrement moral, dit-il, ne présente pas les difficultés qui peuvent arrêter dans l’interprétation d’un ouvrage de métaphysique ou rempli d’allusions à la mythologie[1]. » Et revenant à De Guignes, il ajoute : « Néanmoins, les extraits qu’il en a faits et qu’il a placés, soit dans son mémoire, soit dans l’histoire des Huns, sont loin d’être irréprochables[2]. » Assurément, il s’en faut que la version de De Guignes soit parfaite ; elle est remplie d’inexactitudes, et n’avait sans doute pas la prétention d’être définitive ; ce n’est pas le dernier mot sur le Sûtra en 42 articles, c’est le premier, et prononcé à une époque où l’on ne pouvait être au clair sur le vrai sens de ce livre. Mais il faut savoir gré à De Guignes d’avoir appelé

  1. Mélanges posthumes, p. 43.
  2. Ibidem.