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gnes était aussi peu en état de rétablir et d’interpréter les termes indiens transcrits en chinois, que de comprendre les idées spéciales propres à l’enseignement de Çâkyamuni. Cette impossibilité de saisir le sens vrai de l’exposé des doctrines bouddhiques contenu dans le Sûtra en 42 articles, doit servir d’excuse à De Guignes pour l’étrange opinion qu’il a émise au sujet de ce traité ; il se montre disposé à y voir les élucubrations d’une des sectes chrétiennes de l’Église naissante et va presque jusqu’à le prendre pour un des évangiles apocryphes ; d’où sa conclusion que la religion introduite en Chine, sous Ming-ti, ne devait pas être autre chose que le christianisme. On ne songe plus aujourd’hui à soutenir une pareille thèse qui n’a désormais d’intérêt que pour ceux qui, suivant la marche de la science, veulent être au courant de ses tâtonnements. Du reste, De Guignes lui-même est revenu sur son assertion ; vingt-deux ans de recherches assidues avaient modifié ses conclusions ; et dans un mémoire sur l’Établissement de la religion indienne dans la Chine et son histoire jusqu’en 531 de