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malgré quelques bizarreries et plusieurs divagations métaphysiques, est donc bien, pour les Chinois, et cela dès les temps les plus anciens, l’ouvrage le plus populaire du bouddhisme, celui qui en fait le mieux connaître les traits essentiels : c’est un véritable catéchisme ou manuel bouddhique. Nous n’insistons pas davantage sur ce point, qui sera mis clairement en évidence par la notice historique placée à la suite du Sûtra[1].

Ce Sûtra en 42 articles, au moyen duquel le bouddhisme indien a été enseigné aux populations de « l’Empire du milieu », est aussi le livre dans lequel l’érudition française a trouvé les premières notions qu’elle a obtenues sur le bouddhisme chinois. Je dis « le bouddhisme chinois », car, avant qu’on eût connaissance de notre Sûtra, le bouddhisme avait été révélé à l’Europe par les différents travaux des ambassadeurs et des missionnaires français qui allèrent dans l’Indo-Chine au temps où Louis XIV essaya d’entamer des relations diplomatiques

  1. Voir la fin ou l’Épilogue de notre traduction.