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350 Celui qui se complait dans l’absence de tout souci, qui, s’instruisant sans cesse, ne pense qu’à la douleur, — celui-là, certes, éloignera de lui, brisera même les liens de Mâra.

351 Quand arrivé au but, exempt désormais de crainte, de convoitise et de péché, on a coupé les épines de l’existence, cette renaissance-ci est la dernière.

352 Celui qui, exempt de convoitise, détaché de tout, connaissant les mots et leur explication, distinguant dans l’assemblage des syllabes celles qui précèdent de celles qui suivent, est arrivé à sa dernière incarnation, — celui-là, on l’appelle « le grand Savant, le grand Homme. »

353 « J’ai triomphé de tout, je sais tout. Tous mes éléments constitutifs sont exempts de souillure. Je me suis débarrassé de tout. Je me suis affranchi, en détruisant en moi la convoitise. La science que j’ai acquise, à qui la communiquerais-je bien ? »

354 Sur tout don l’emporte le don de la Loi ; sur toute saveur, la saveur de la Loi ; sur toute jouissance, la jouissance de la Loi ; sur tout bonheur, la destruction de la convoitise.

355 Les jouissances tuent l’insensé qui ne cherche point à atteindre l’autre rive. Par le désir des jouissances, l’insensé se tue lui-même, comme s’il était son propre ennemi.

356 La mauvaise herbe est une plaie pour