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mangerait pas une bouchée. C’est après la forêt aux éléphants que l’éléphant soupire.

325 Lorsqu’on est grand mangeur, gras et endormi, lorsqu’on se roule de côté et d’autre, comme un gros porc nourri des restes de l’offrande, on rentre sans cesse à nouveau, insensé que l’on est, dans le sein d’une mère.

326 Auparavant ma pensée vagabonde allait çà et là, où le désir, où l’amour, où le plaisir l’appelaient. Aujourd’hui je la maîtrise complètement, comme le cornac maîtrise l’éléphant en rut.

327 Complaisez-vous dans la vigilance ; veillez sur votre pensée ! Ainsi qu’un éléphant couché dans la boue, arrachez-vous de la voie mauvaise.

328 Si vous rencontrez un compagnon mûri par l’expérience, un sage suivant le même chemin que vous et pratiquant la justice avec fermeté, surmontez tous les obstacles, et marchez à côté de lui, charmé et attentif.

329 Si vous ne rencontrez pas un compagnon mûri par l’expérience, un sage suivant le même chemin que vous et pratiquant la justice, marchez seul, comme un roi vaincu abandonnant son royaume, comme un éléphant solitaire.

330 Mieux vaut vivre seul ; un sot n’est point une société. Qu’on vive seul et qu’on s’abstienne du mal, avec aussi peu de désirs qu’un éléphant solitaire.