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214 Du plaisir naît le chagrin, du plaisir naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement du plaisir, il n’existe point de chagrin, ni, à plus forte raison, de crainte.

215 De l’amour naît le chagrin, de l’amour naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement de l’amour, il n’existe point de chagrin, ni, à plus forte raison, de crainte.

216 Du désir naît le chagrin, du désir naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement du désir, il n’existe point de chagrin, ni, à plus forte raison, de crainte.

217 Celui qui est doué de vertu et d’intelligence, qui observe la Loi, qui dit la vérité, qui fait ce qu’il a à faire, — celui-là, tout le monde l’aime.

218 Celui qui aspire après l’ineffable (le Nirvâna), dont l’âme est satisfaite, dont la pensée n’est point enchaînée par l’amour, — celui-là, on l’appelle : « Qui est entraîné en haut par le courant[1] ».

219 Quand un homme, qui a été longtemps absent, revient de loin sain et sauf, ses parents, ses amis, ses intimes saluent avec joie son retour.

220 De même, quand un homme de bien arrive de ce monde dans l’autre, les mérites qu’il s’est acquis lui font le même accueil que des parents à un être aimé qui est de retour.

  1. En haut (vers le Nirvâna).