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locuteurs te répondraient sur le même ton. Douloureux pour toi serait cet échange d’injures, car on te rendrait coup pour coup.

134 Si tu es devenu insensible comme une trompette brisée, tu as atteint le Nirvâna. Les altercations n’existent plus pour toi.

135 De même qu’avec son bâton le bouvier pousse les bœufs vers l’étable, de même la vieillesse et la mort poussent devant elles la vie des hommes.

136 En faisant le mal, le sot ne s’éveille point. L’insensé est consumé par ses propres actions, comme un homme brûlé par le feu.

137 Celui qui, usant de violence à l’égard de ceux qui n’en usent pas, fait du mal à ceux qui n’en font pas, — celui-là arrive fatalement et bien vite à l’un des dix états suivants :

138 Une cruelle douleur, une perte, une mutilation corporelle, un tourment plus dur encore, ou la dissipation de sa pensée, voilà ce qui peut lui arriver ;

139 Ou l’intervention du roi, ou une accusation terrible, ou la mort de ses parents, ou l’anéantissement de ses richesses.

140 Ou bien le feu, qui purifie tout, consume ses maisons. Après la désagrégation des éléments qui constituent son corps, l’insensé tombe dans l’enfer ;

141 Ce ne sont ni la nudité[1], ni les cheveux

  1. Condamnation des habitudes brâhmaniques.