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mal, fait même petit à petit, finit par remplir l’âme de l’insensé.

122 Qu’on ne fasse point peu de cas du bien, en disant : « Il ne m’en reviendra rien ». L’eau, tombant même goutte à goutte, finit par remplir la cruche. Le bien, fait même petit à petit, finit par remplir l’âme du sage.

123 De même qu’un marchand accompagné de peu de monde, et porteur de grandes richesses, évite une route périlleuse, de même que celui qui tient à la vie évite le poison, — évitez de même le mal.

124 Si l’on n’a point de blessure à la main, avec la main on peut prendre le poison. Il est sans action quand il n’y a point de blessure. De même le mal n’a point de prise sur celui qui ne le fait pas.

125 Celui qui fait du mal à qui ne lui en fait pas, à un homme pur et sans péché, le mal retombe sur celui-là comme une poussière légère jetée contre le vent.

126 Les uns retournent dans le sein (d’une mère). Les autres vont dans l’enfer, s’ils ont fait le mal, dans le ciel, s’ils ont fait le bien. Ceux-là entrent dans le Nirvâna, qui ont détruit en eux la concupiscence.

127 Il n’existe point en ce monde, ni dans l’air, au milieu de l’océan, ni dans les profondeurs des montagnes, d’endroit où l’on puisse se débarrasser du mal qu’on a fait[1].

  1. Nihil autem opertum est quod non reveletur,