Page:Hovine - Conte sous-marin, Annette et Doric, Fanfreluche, Papillon, 1918.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sens. Il y a des trésors de grâce et de souplesse dans les jambes que voici. Messieurs, faites venir un homme qui sache pratiquer le saut et l’entrechat. »

Il arrondit les bras en l’air et se mit à glisser sur le parquet.

Il se présenta un petit personnage doucereux et poli. Il arrondit les bras en l’air, et se mit à glisser sur le parquet avec la plus grande légèreté.

« Fort bien. Mais ceci n’est qu’une façon maniérée de marcher » dit Papillon. « Danser, pour moi, c’est aller voir ce qui se passe au-dessus des armoires, et descendre de l’étage par la fenêtre sans se faire de mal. » Le petit homme se recroquevilla sur lui-même et se détentit comme un ressort, mais ses pieds quittèrent à peine le sol.

« Fi donc, Monsieur, comme vous êtes lourd ! » « Avec la meilleure volonté du monde, un homme ne pourrait faire ce que fait une sauterelle, » répondit le professeur en s’épongeant le front.

Alors Papillon partit d’un éclat de rire fou, et jamais plus il ne reparla de leçons de danse.

Papillon aimait la lune ; il exigeait que son lit fût placé dans un de ses rayons.

Un soir, il remarqua les étoiles ; elles l’intriguèrent. Il s’en souvint le lendemain, quoiqu’on ne les vît plus dans le ciel. Il prit à part le premier venu et lui dit : « Mon ami, j’étais hier accoudé à ma fenêtre, car je n’ai