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OR, voici comment la Fée Fanfreluche apprit à travailler.

Fanfreluche s’ennuyait ; elle passait ses journées à bâiller en tournant ses pouces.

La Fée Viviane, sa maman, avait beau la prier de faire un ouvrage quelconque, Fanfreluche s’entêtait à bâiller et à tourner ses pouces. « Bon, bon ! se dit la sage Fée Viviane. Il faut corriger cette petite paresseuse : je vais l’envoyer sur la Terre. »

Aussitôt, elle jeta sur Fanfreluche un charme qui l’endormit, et, faisant atteler son char léger, se mit en route.

Elle l’embrassa avant de la quitter.

La Terre n’est pas fort éloignée du Royaume des Fées. Viviane déposa Fanfreluche au milieu d’une forêt de chênes. Elle l’embrassa avant de la quitter et lui commanda de dormir jusqu’au matin. Ce que fit Fanfreluche. En se réveillant dans une contrée inconnue, elle pleura de tout son cœur.

Sa maman avait, de plus, remplacé sa belle robe de brocart par une pauvre petite robe de laine ; autour de sa baguette magique, elle avait demandé aux fougères de pousser très haut pet les fougères avaient obéi. De sorte que Fanfreluche ne retrouva plus sa baguette.

Un paysan qui passait par là entendit des sanglots ; il s’approcha d’elle et, la croyant abandonnée, la prit dans ses bras et la porta dans sa cabane.

Sa femme et lui, caressèrent Fanfreluche et lui demandèrent qui elle était.

— « Je suis la Fée Fanfreluche. Bonnes gens, rendez-moi ma baguette, afin que je regagne le Royaume des Fées. »